Économie de la Mauritanie

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Monnaie mauritanienne : billet de mille ouguiya
Monnaie mauritanienne : billet de mille ouguiya

L'économie mauritanienne est basée sur cinq types de ressources :

Sommaire

[modifier] La pêche

Pêche au filet sur la plage de Nouakchott
Pêche au filet sur la plage de Nouakchott

La Mauritanie est une des régions les plus poissonneuses du monde grâce à un écosystème littoral exceptionnel : l'existence de hauts-fonds et de vasières permet la prolifération d'herbiers (zostères) qui alliée à la confluence de courants (upwelling) favorise la reproduction des espèces marines.

Cette situation privilégiée n'a pas échappé aux pays pratiquant la pêche intensive et industrielle qui ont profité de la faiblesse économique du pays pour acheter des droits de pêche et ainsi participer à la réduction des ressources halieutiques de cette région. Des mesures ont été récemment mises en place avec la création d'une réserve de pêche étroitement surveillée en regard du Banc d'Arguin.

[modifier] L'élevage

Marché aux domadaires (près de Nouakchott)
Marché aux domadaires (près de Nouakchott)

L'élevage, essentiellement de dromadaires de boucherie et de bœufs africains, constitue la base de quelques grandes fortunes du pays. Il n'est pratiquement pas exporté (moins de 2 % de l'exportation total) et est pratiqué par les nomades depuis le XVIe siècle.

[modifier] Le minerai de fer

L'exploitation du minerai de fer, qui est actuellement assurée par la SNIM (Société nationale industrielle et minière) qui a remplacé la Miferma, a commencé à l'époque de la colonisation française dans la région de Zouérate. Le minerai, dont les gisements sont estimés à 200 millions de tonnes d'hématite électrolytique (fer à l'état pur contenant moins de 8 % de carbone), est extrait de mines à ciel ouvert au Kedia d'Idjil comme Fderîck, Rouessat et Tazadit (en fait de véritables reliefs constitués de minerai) et est acheminé jusqu'au terminal portuaire de Casado à Nouhadibou sur une distance de 650 km à travers le désert par une ligne ferroviaire longeant la frontière du Sahara occidental. Le train minéralier est l'un des plus grands du monde avec trois motrices tirant 200 wagons pesant 24000 tonnes. Le total du fer exploité correspond à 10,4 millions de tonnes par an. Le total du fer importé en Europe correspond à 10,2 % de ses besoins.

Il s'agit de la plus importante source de revenus mauritanienne (94,9 %).

Actuellement, la Mauritanie est le 13eme producteur de fer au monde.

[modifier] Le pétrole

La Mauritanie est devenue producteur de pétrole début 2006. Un gisement de pétrole a été découvert dans l'océan Atlantique et la société australienne Woodside exploite les champs de Chinguetti. Ce gisement est entré en production en février 2006, le premier tanker a quitté le pays en mars de cette même année à destination de la Chine. Le gouvernement table sur une production à terme de 100 000 barils par jour. Plusieurs autres gisements (Tioff, Banda, Tevel) ont été repérés, et l'exploration continue, menée notamment par Woodside, Dana Petroleum, et Total. La Mauritanie a donc un certain avenir comme exportateur (certes relativement mineur) de pétrole et peut-être de gaz naturel. Ces gisements sont estimés à 950 millions barils de petrole et la qualité est plutôt bonne.

[modifier] L'agriculture

L'agriculture est surtout pratiquée dans les oasis et en bordure du Sénégal et de ses principaux affluents : culture pratiquée après le retrait de l'inondation dans le lit majeur du fleuve (dite pour cela culture de décrue), et cultures irriguées avec pompage de l'eau dans le fleuve. La culture pluviale, pratiquée dans l'arrière-pays, est sérieusement compromise en période de sécheresse.

[modifier] Liens externes

[modifier] Les mines de fer

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