Économie de l'Albanie

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L'économie de l'Albanie est sortie malade de la période communiste. L'isolement a eu des conséquences importantes sur l'économie.

Malgré des ressources naturelles importantes, l'Albanie est actuellement un pays en voie de développement. Son histoire a été profondément marquée par les quarante-cinq années du régime autoritaire et autarcique mise en place par Enver Hoxha qui s'est maintenu jusqu'en 1991.

[modifier] Énergie

La production énergétique de l'Albanie est la production la plus propre d'Europe. En effet, 98 % de cette production vient des hydrocentrales situées sur le fleuve Drin au nord du pays. Malgré une consommation moyenne par habitant très basse (l'une des plus faibles en Europe), l'Albanie a des problèmes d'approvisionnement car les 3 hydrocentrales situées sur le Drin ne sont plus aptes à couvrir les besoins électriques de l'Albanie qui n'a pour l'instant d'autre alternative que l'importation ou la restriction.

Le gouvernement albanais prévoit cependant la construction de deux nouvelles centrales hydroélectriques d'une puissance de 200 MW chacune à Bushat et à Kalivaç qui devraient suffire à couvrir les besoins et qui devraient même permettre de revendre de l'énergie en surplus par câbles sous-marins à l'Italie et à la Grèce.

La consommation d'hydrocarbures est aussi plus elevée que la production ce qui oblige l'importation d'Italie ou de Grèce. Les deux grandes entreprises nationales qui produisent les énergies fossiles (diesel, essence, gaz et autres dérivés) sont Albpetrol Sh.a qui extrait les minerais, et ARMO Sh.a qui les raffine et qui les vend. La production était beaucoup plus élevée pendant l'époque communiste car les entreprises pétrolières occidentales étaient venues s'implanter en Albanie dans les années 1980 lors de la découverte du dernier grand gisement de pétrole dans le pays.

[modifier] Statistiques

L'Albanie est un pays en développement qui fait partie des pays les plus pauvres d'Europe (environ 20 % d'habitants en dessous du seuil de pauvreté), avec la moitié de sa population active travaillant dans le secteur de l'agriculture, et un cinquième des actifs travaillant à l'étranger. Officiellement,le chômage s'élève à 15 %; il est plus important pour les hommes que les femmes. La croissance globale est de 7,3 % mais varie selon les secteurs. Elle atteint presque 20 % pour la construction mais seulement 10 % pour les services publics et privés.

La fuite des élites albanaises est un processus social et économique qui pénalise la recherche. Cependant pour enrayer cet exode et encourager les émigrés au retour, l'Albanie doit définir une politique scientifique et éducative claire, étroitement liée à une politique industrielle à long terme avec l'aide des programmes européens développés à cet effet (ACE, PHARE, TEMPUS ou EAST).

La monnaie nationale est le lek, dont la parité fluctue entre 100 et 120 leke pour un dollar US selon les taux de changes.

L'inflation est estimée à 9% pour l'année 2005.

La croissance industrielle est estimée à 15% pour 2005.

La dette extérieure de l'Albanie s'élevait à 784 millions de dollars US en 2000. Elle a depuis été réduite de moitié par le FMI.

[modifier] Aide étrangère et exportations

Le pays reçoit des aides financières de l'étranger, notamment de la Grèce et de l'Italie qui sont ses principaux partenaires économiques mais en reçoit davantage de la Commission européenne. Néanmoins ces fonds sont très souvent détournés par les élites qui sont très organisées et deumeurent, et cela malgré le changement de gouvernement, corrompues ; en effet, le passage du parti démocratique au pouvoir du fait des élections du 3 juillet 2005, a fait sensiblement reculer la corruption qui était devenue un fait banal quand le parti socialiste était au pouvoir. Ce détournement paralyse le développement du pays. Les investisseurs sont peu nombreux, cependant, ils viennent progressivement. Julien Roche est l'investisseur français qui a le mieux réussi dans ce pays en créant une comapagnie aérienne, ADA Air, avec une participation dans une chaine de TV satellite SAT + et de nombreuses autres entreprises. Malgré cela, l'Albanie deumeure un pays peu connu des investisseurs français. Des enseignes françaises ouvrent des boutiques : Okaidi, Celio, Jenyfer, Prénatal, Etam, que de gros projet sont en cours (Suez, Colas) et que la Société générale et le Crédit agricole ont racheté 2 banques albanaises. Ce pays s'ouvre aux investisseurs avec une opération "L'Albanie pour 1 euro" ( pour les terrains).

Les exportations sont faibles (environ 1,8 milliard de dollars US en 2005, surtout des produits agricoles), et les travailleurs émigrés sont les principaux pourvoyeurs de devises. Les importations sont principalement les équipements mécaniques, les produits manufacturés, les denrées alimentaires, les textiles et les produits chimiques (environ 2,1 milliard de dollars US en 2005).